Fabrique du Patrimoines de Normandie
Ferries

Déchargements et chargements

Chargements
Toutes les opérations de déchargement et de chargement sont placées sous la responsabilité du second capitaine du ferry.
Les portes sont à peine entrouvertes lorsque les dockers, vêtus de combinaisons vertes pénêtrent dans les garages par les deux rampes d’accês destinées aux véhicules. Immédiatement, ils déchaînent les camions, les dessaisissent, larguent les bouts qui amarraient les motos, sortent les remorques de camions « non accompagnées ».
Les matelots régulent la circulation à bord. Ils dirigent les véhicules et leur indiquent le moment auquel ils sont invités à démarrer, ceci afin de limiter la concentration de gaz d’échappement dans les garages. Cette nuisance s’avêre particuliêrement difficile à circonscrire au moment du déchargement dans la mesure où tous les conducteurs sortent en três peu de temps des garages.
Le second organise le chargement des ponts inférieurs, essentiellement occupés par le fret alors qu’un lieutenant organise le chargement des ponts supérieurs, en majorité occupé par les véhicules des passagers. Le chargement des camions s’avêre un peu plus complexe car les chiffres du chargement de fret sont susceptibles d’évoluer jusqu’à la derniêre minute. Il s’agit donc pour le second capitaine, de mettre en place des stratégies souples afin de faire face à l’imprévu !
 
L’ouverture de la calette sur le Normandie – ascenseur hydraulique pour camions - permet de gagner de la place, mais peut aussi faire perdre du temps si la décision de son ouverture s’avêre prématurée et finalement inutile. Des ponts amovibles appelés car-decks peuvent doubler la surface d’accueil pour les voitures. Mais là encore, la décision d’installer ces ponts n’est pas systématique.

« Il faut toujours trouver le compromis en fonction de l’heure qu’il est, des chiffres qui évoluent ».
« ça ne sert à rien de faire un projet trop pointu au départ parce qu’on n’aura pas ce qu’on veut. Faut avoir un ordre d’idée de ce qu’on va faire et puis aprês en permanence il faut jongler avec l’évolution des chiffres »
Second capitaine à bord du Normandie
Selon les conditions météorologiques, le second capitaine du Normandie décidera ou non de charger quelques camions supplémentaires sur le nez du ferry. Le second capitaine, en tant que représentant du capitaine, doit également donner son accord pour transporter des matiêres dangereuses.

« Tout prendre, dans le temps, avec le meilleur confort possible : parfois les paramêtres s’opposent un peu ! »
Second capitaine à bord du Normandie
Avant l’arrivée du ferry, les employés de la gare maritime responsables du parking, ont trié par lignes, les véhicules à charger selon leur gabarit. Chaque gabarit correspondant à une place possible à bord en fonction de sa hauteur notamment. Aussi, l’espace n’étant pas tout à fait organisé de la même façon à bord des ferries, les véhicules sont triés différemment selon le ferry à charger.
Le chargement se déroule dans une ambiance particuliêrement bruyante, à la fois pénible et dangereuse. Les moteurs des camions résonnent, les rampes d’accês aux garages grincent, les chaînes tombent avec fracas sur les ponts métalliques, tous ces bruits s’entrechoquent et obligent souvent les matelots à associer des cris à leurs signes. Aussi le second ou les matelots qui organisent la circulation à bord utilisent-ils réguliêrement un sifflet. C’est l’unique moyen pour eux d’avoir la certitude d’être entendu et ainsi arrêter dans l’urgence les manœuvres des chauffeurs routiers. Il y a três peu de place au sein des garages pour la circulation des hommes. Or les dockers s’engouffrent réguliêrement sous les camions et c’est lorsqu’ils sortent qu’il s’agit d’être particuliêrement vigilant, tant de la part des dockers que de l’équipage sur le pont.
Les hôtesses accueillent chaque passager dês son entrée dans les garages. Elles distribuent plans et sourires en indiquant à chacun les portes d’accês aux cabines.

« Il y a tout un travail d’image et de réconfort »
Hôtesse à bord du Normandie